Interview : Porteuse de projet et usagère, elles nous racontent TRISAN

Interview : Porteuse de projet et usagère, elles nous racontent TRISAN

Publié par SchwoobAline le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Interview : Porteuse de projet et usagère, elles nous racontent TRISAN

Né en 2016 grâce au soutien des fonds européen du programme Interreg Rhin Supérieur, TRISAN est un centre de compétences trinational qui soutient la coopération transfrontalière dans le domaine de la santé. Son objectif est d’optimiser l’offre de soin aux habitants de l’espace frnaco-germano-suisse du Rhin supérieur. TRISAN a vu le jour sous l’impulsion du groupe de travail « Politiques de santé » de la Conférence du Rhin Supérieur et dispose aujourd’hui d’une équipe basée à Kehl. En 2019, au moyuen d’un nouveau cofinancement européen Interreg Rhin Supérieur, TRISAN s’est attelé à définir un « plan d’action pour une offre de santé transfrontalière ». Dans ce contexte le centre de compétences a produit de nombreux outils à destination des acteurs de la santé et du grand public.

Anne Dussap, cheffe de projet TRISAN à l’Euro Institut, et Delphine Carré, chargée de mission auprès de l’Infobest Vogelgrun/Breisach, qui informe et conseille les frontaliers au quotidien, ont accepté de nous parler de TRISAN : son développement, ses réalisations et comment le centre de compétences a impacté l’information des citoyens sur les questions d’accès aux soins transfrontaliers.

 

Madame Carré, dans le cadre de vos missions à l’Infobest Vogelgrun/Breisach, pouvez-vous nous dire quelle place prennent les questions liées à l’accès transfrontalier aux soins dans les demandes des usagers que vous rencontrez ? Quels types de questions vous sont posées ?

Delphine CARRE : L’Infobest Vogelgrun/Breisach traite de nombreuses thématiques dont celle de l’assurance maladie / l’accès aux soins dans le pays voisin. Les questions concrètes concernent d’une part, l’affiliation des travailleurs frontaliers et de leurs ayants-droits ainsi que l’indemnisation maladie, les prestations dépendance, la pluriactivité / le télétravail. D’autre part, elles concernent les possibilités de bénéficier de soins dans le pays voisin par des usagers non assurés dans ce pays et les modalités de prise en charge/de remboursement. Il peut s’agir de soins programmés nécessitant ou non une autorisation préalable, de soins médicalement nécessaires au cours d’un séjour dans le pays voisin ou bien encore de la poursuite de soins pour des personnes anciennement assurées dans ce pays. Une question récurrente concerne également la possibilité d’être transporté en cas d’urgence dans un hôpital du pays voisin à proximité de la frontière.

Lors de la pandémie de COVID, de nouvelles demandes sont apparues concernant le passage de frontière pour se rendre chez le médecin/la pharmacie, l’indemnisation des parents devant garder leurs enfants du fait de la fermeture des écoles ou en cas de quarantaine, les obligations de tests, la possibilité d’être testé/vacciné dans le pays voisin, les pass sanitaires… 

Madame DUSSAP, après six ans d’existence, qu’est-ce que TRISAN a changé pour les acteurs de la santé et l’offre de soin dans le Rhin supérieur ?

Anne DUSSAP : En démarrant le premier projet Interreg, TRISAN a réalisé une étude des potentiels de coopération dans le domaine de la santé. Celle-ci constatait que de nombreux acteurs avaient renoncé à la coopération sanitaire en transfrontalier parce qu’elle apparaissait comme trop compliquée, car il y avait trop d’obstacles et un manque de volonté politique. En six ans, TRISAN a contribué à mettre en réseau les acteurs et à créer un dialogue constructif permettant d’identifier les obstacles et de chercher ensemble des solutions. La coopération santé reste complexe à mettre en œuvre mais c’est possible. TRISAN a élaboré des outils soit par la mise en réseau des acteurs, soit par la production de connaissances qui permettent de construire des projets. A titre d’exemple, le réseau des caisses d’assurance maladie et les guides à la mobilité des patients accompagnent les citoyens et citoyennes dans l’aventure des soins transfrontaliers ; les analyses transfrontalières de l’offre de soins ont permis de faire émerger des projets de territoire concrets, tels que le projet « Offre de soins – Gesundheitsversorgung » mené par l’Eurodistrict PAMINA. Enfin TRISAN a mis en lumière les projets existants et montre que la coopération en santé est possible.

 

Delphine Carré, chargée de mission à l’Infobest Vogelgrun/Breisach

 

Anne Dussap, cheffe de projet à l’Euro Institut, en charge de TRISAN
Madame CARRE, qu’est-ce que TRISAN a changé dans votre quotidien ?

Delphine CARRE : Au vu de la diversité et de la complexité des questions auxquelles nous sommes confrontées dans notre travail, une étroite collaboration avec la CPAM du Haut-Rhin et l’AOK Baden-Württemberg existait déjà depuis de longues années. Ces caisses assurent entre autres une permanence mensuelle dans nos locaux.

Mais TRISAN a renforcé et élargi la collaboration avec l’ensemble des acteurs (caisses d’assurance maladie des trois pays, organismes de liaison, points de contact nationaux, réseau Infobest), créant ainsi une plateforme d’échanges privilégiés. Dans le cadre du projet, le réseau Infobest a pu faire remonter différents problèmes concrets rencontrés par les usagers en termes de mobilité des patients, échanger en direct sur ces problématiques avec les acteurs concernés et réfléchir conjointement à des solutions/améliorations possibles et ce de manière pragmatique. Il n’est pas toujours possible d’apporter des solutions à notre niveau, mais nous avons pu co-construire des outils, comme les guides dédiés à l’assurance maladie des frontaliers, ou ceux consacrés à la mobilité des patients. Ces guides permettent de mieux informer les assurés en amont afin de leur éviter de se retrouver dans une situation problématique. Nous réorientons très régulièrement les usagers vers ces outils, ce qui constitue un gain de temps important pour nous.

En outre, dans le cadre des 25 ans de notre Infobest, deux ateliers virtuels ont été organisés conjointement avec TRISAN, la CPAM du Haut-Rhin et l’AOK Baden-Württemberg afin de sensibiliser les assurés mais également les multiplicateurs d’information sur les problématiques liées à l’accès aux soins dans le pays voisin (France/Allemagne).

Madame DUSSAP, quelles sont les différences les plus importantes entre les trois systèmes de santé que vous avez pu observer durant vos travaux ? Laquelle impacte le plus l’accès à l’offre de soin transfrontalière ?

Anne DUSSAP : Du point de vue des acteurs de la santé, la plus grande différence réside dans l’organisation structurelle et politique des systèmes de santé. Une organisation centralisée en France face à une organisation fédérale et décentralisée en Allemagne et en Suisse induisent une asymétrie des compétences et des décalages au niveau de la prise de décision. La différence dans les modalités de régulation de l’offre de soins, par les lois du marché ou par une régulation institutionnelle, complexifie l’identification des interlocuteurs adéquats pour la coopération. A cela se rajoutent pour l’Allemagne et la Suisse, les différences intra-étatiques d’un Land ou canton à l’autre, difficiles à appréhender d’un point de vue français. Enfin le différentiel entre les tarifs de soins de part et d’autre de la frontière, réels ou imaginés, reste une inconnue qui fait peur. L’ouverture à de possibles coopérations est vue comme une prise de risque plutôt qu’un potentiel.

Du point de vue du patient, accéder à l’offre de soins du pays voisin pose tout d’abord la question de la langue. La santé est un bien intime et précieux et chacun préfère, dans la mesure du possible, être soigné dans sa langue (et culture de soins) maternelle. Ensuite il faut savoir vers quel prestataire se diriger, ce qui n’est pas toujours évident quand on ne connait pas l’offre de soins du pays voisin. Enfin le remboursement des soins transfrontaliers reste complexe et peu transparent sans compter la lourdeur administrative, les délais… et qui dit remboursement, dit avance des frais, ce qui n’est pas dans la culture de soins allemande ou suisse.

TRISAN a eu un défi de taille à relever avec l’apparition de la pandémie de Covid-19 quelques mois seulement après le lancement de la seconde phase de votre développement. Quel impact cette pandémie a-t-elle eu sur le projet ? Quels enseignements tirez-vous de cette période ?

Anne DUSSAP : Le projet a naturellement été fortement impacté par la pandémie. Certains acteurs, accaparés par la gestion de la crise, n’étaient plus disponibles pour traiter les sujets transfrontaliers, devenus accessoires. Par ailleurs, les partenaires du projet ont adapté leurs objectifs : TRISAN a produit des tableaux comparatifs sur les politiques vaccinales et les stratégies de test dans les trois pays pour apporter un soutien aux discussions au sein du Groupe de travail politique de santé de la CRS ou encore des informations sur les possibilités de se faire vacciner dans le pays voisin à destination du grand public.

A la sortie de la pandémie, les restrictions d’approvisionnement en médicaments et le manque de personnels de santé se font désormais sentir. La coopération transfrontalière pourrait-elle apparaitre comme une option pour compléter l’offre de soins sur certains territoires frontaliers ? Les acteurs et les populations sont-ils prêts ? Les solidarités transfrontalières mises en place en début de pandémie laissent entrevoir des possibilités… Mais la pandémie a mis en évidence la fragilité de la coopération face à l’urgence ; la coopération transfrontalière se construit mieux dans le long terme. Un des enseignements de la pandémie est que la résilience de la coopération est portée par les réseaux d’acteurs et les connaissances interpersonnelles.

 Et maintenant, quel avenir souhaitez-vous pour TRISAN ?

Anne DUSSAP : TRISAN construit son avenir dans la continuité du projet Interreg et avec la pérennisation au sein de l’Euro-Institut portée par 25 membres dont 12 membres financeurs. Je souhaite que TRISAN reste un maillon qui rassemble et accompagne les acteurs dans la construction de projets transfrontaliers concrets au service des territoires.

Delphine CARRE : Des travaux menés avec TRISAN dans le cadre de ce projet sont nés cinq protocoles de coopération décrivant des problématiques précises et définissant des mesures d’optimisation. La mise en œuvre de ces protocoles sera donc à suivre, à adapter et impliquera de nouvelles concertations, la création de nouveaux outils, sans compter les nouvelles problématiques qui sont déjà apparues ou qui apparaîtront dans un futur proche. Mon souhait pour l’avenir de TRISAN est qu’il reste cet acteur fort nous permettant de continuer notre travail en faveur de la réduction des obstacles rencontrés par les habitants de notre région du Rhin supérieur.

 

L’objet du projet « Plan d’action trinational pour une offre de santé transfrontalière » 

L’équipe TRISAN au sein de l’Euro Institut a mené le projet « Plan d’action trinational pour une offre de santé transfrontalière », et produit de nombreux outils d’information sur l’offre de soin sur le territoire transfrontalier. Cofinancé par 29 partenaires institutionnels français, allemands et suisses, le projet visait à développer les potentiels de coopération, réduire les obstacles liés aux frontières et développer la connaissance mutuelle des systèmes de santé. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Internet de TRISAN.

 


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Une e-toile pour le Rhin supérieur

Publié par SchwoobAline le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Une e-toile pour le Rhin supérieur

Promouvoir le Rhin supérieur à l’international et renforcer les coopérations transfrontalières entre les entreprises et le monde de la recherche ; tel est l’objectif de l’e-toile développée par l’ADEUS dans le cadre du projet TITAN-E. Cet outil en ligne recense plus de 500 acteurs des biotechnologies et permet de visualiser en un clic leurs interactions dans le Rhin supérieur.

Une visualisation dynamique des connexions entre acteurs des technologies de la santé à l’échelle du Rhin supérieur

Les partenaires du projet vous présentent la toile transfrontalière des technologies de santé :

Parcourez l’e-toile sur le site internet de l’ADEUS ici. 

Un outil en ligne évolutif et participatif

L’ADEUS souhaite compléter l’e-toile avec des données plus précises fournies directement par les structures recensées sur cette toile. L’ADEUS lance ainsi un appel aux acteurs des technologies de la santé dans le Rhin supérieur, et les invite à consulter la toile et renseigner le formulaire disponible sur le site internet de l’ADEUS.

Les nouvelles données recueillies permettront d’analyser les interactions entre les acteurs de manière plus fine. Celles-ci pourront également entraîner le développement de nouvelles fonctionnalités pour l’e-toile.

Un projet pour faciliter le transfert de technologie et mettre en relation les acteurs

C’est dans le cadre du projet TITAN-E : Trinational Innovation and Technology Advanced Networks of Enterprises, que l’e-toile a pu voir le jour. Celle-ci a été présentée lors du 12ème « Technology Circle » organisé par Basel Areal le 21 juin 2023, aux côtés de la Chambre de commerce et d’industrie Alsace Eurométropole. A l’image des « Technology circles » précédents organisés par le projet, cet évènement a réuni une trentaine de chefs d’entreprise et de start-ups. Ayant pour objectif de sensibiliser ces publics à différents sujets transverses, le thème principal de ce 12ème Technology circle introduisait le metaverse. Les participants ont ainsi pu tester la réalité virtuelle, et s’informer sur les nombreux usages possibles dans le monde de l’entreprise.

 

   

 

 

 


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Evénement : Interreg & la jeunesse dans le Rhin supérieur

Publié par Felicia Poehler le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Evénement : Interreg & la jeunesse dans le Rhin supérieur

Que fait l’Europe pour la jeunesse dans le Rhin supérieur au travers de l’action du programme Interreg ? Quel regard les jeunes portent-ils sur ce territoire sans frontière que nous construisons ensemble, projet après projet ?

Pour échanger sur ces sujets, les institutions partenaires du programme Interreg Rhin Supérieur préparent un événement destiné à un public de jeunes (18-30 ans), qui se tiendra le :

jeudi 21 septembre 2023

à Kaleidoscoop : Tiers Lieu à Strasbourg

de 17h00 à 21h00

(ouverture des portes à 16h45)

Cliquez ici pour accéder au formulaire d’inscription

Au menu :
–         Découverte des projets Interreg au service de la jeunesse
–         Rencontres et débats avec les autorités du programme
–         Présentations des opportunités offertes par Interreg pour la jeunesse désireuse de s’impliquer au service de l’Europe et du transfrontalier

Cet événement bilingue français / allemand sera traduit simultanément et est organisé sous le prisme de l’Année européenne des compétences.

En cas de question, adressez-vous à la responsable de la communication du programme :
Anne-Sophie Mayer
+33 (0)3 88 15 38 10 /

 

Au plaisir de vous y retrouver !


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Résultats de la réunion du Comité de suivi du 6 juillet 2023

Publié par Felicia Poehler le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Résultats de la réunion du Comité de suivi du 6 juillet 2023

Ce jeudi 6 juillet 2023 , le Comité de suivi réuni à Bad Bergzabern (Rhénanie-Palatinat) a acté l’attribution d’un total de 14,5 millions d’euros de fonds européens à douze nouveaux projets de coopération transfrontalière. 

Une programmation reflet de l’engagement fort des acteurs du Rhin supérieur pour un espace transfrontalier prêt à relever les défis liés au changement climatique

Les décisions du Comité de suivi portent à quatorze le nombre de projets pour une région transfrontalière du Rhin supérieur plus verte. Pour cette priorité du programme 2021-2027 dédiée à l’adaptation au changement climatique, ainsi qu’aux transitions écologique et énergétique la mieux dotée financièrement, cela correspond à un taux de programmation de près de 82% et un engagement de fonds à hauteur de 30,6 millions d’euros. Ces chiffres reflètent l’engagement des partenaires pour contribuer à ces thématiques d’importance stratégique.

Le renouveau du réseau d’information et de conseil aux citoyens frontaliers du Rhin supérieur Infobest et un appel à projets à venir

Parmi les nouveaux projets adoptés, le projet « Infobest 4.0 : Maison des services Rhin supérieur » proposera une offre d’information dématérialisée et rendra le travail du réseau INFOBEST plus efficace et plus visible dans le territoire. Le Regierungspräsidium Freiburg et ses partenaires souhaitent ainsi restructurer le réseau INFOBEST pour mieux répondre aux questions transfrontalières toujours plus nombreuses et complexes du public.

Afin d’appuyer le développement de projets de coopération citoyenne, qui fait également partie des objectifs du programme Interreg Rhin Supérieur, un appel à projets spécifique sera lancé à partir du 12 juillet 2023, pour se clôturer le 10 janvier 2024. Les modalités de participation seront publiées en ligne sur le site du programme.

Les douze nouveaux projets adoptés

Pour une région transfrontalière plus verte

Pour une région transfrontalière plus connectée

Pour une région transfrontalière plus sociale

Pour une région transfrontalière plus proche des citoyens


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Le Comité de suivi adopte 5 nouveaux projets

Publié par Anne-Sophie Mayer le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Le Comité de suivi adopte 5 nouveaux projets

Réuni en visioconférence ce jeudi 9 mars 2023, le Comité de suivi Interreg Rhin Supérieur a alloué un peu plus de 8 millions d’euros  issus du Fonds européen de développement régional (FEDER) à cinq nouveaux projets.

Adoptés sous la présidence de Bärbel Schäfer, Regierungspräsidentin du Regierungspräsidum Freiburg, ces cinq nouveaux projets portent à 15 le nombre total de projets cofinancés dans le cadre de la programmation 2021-2027. Ceci correspond à un engagement de fonds européens de plus de 24 millions d’euros depuis septembre 2022, sur les 125 M€ que compte l’enveloppe globale du programme pour cette période.

Découvrez les cinq nouveaux projets transfrontaliers du programme Interreg Rhin Supérieur

 

Pour aider les entreprises de notre espace transfrontalier à développer une culture du risque climatique axée sur une approche globale « alerte – atténuation – adaptation – entretien », Clim’Abtilty Care va approfondir les réflexions menées par les partenaires du projet lors d’initiatives précédentes et expérimenter des pistes de solutions sur des sites pilotes sélectionnés pour leur représentativité du paysage industriel de la région.

Installé au sein du tiers-lieu Kaleidoscoop dans le quartier du Port du Rhin à Strasbourg, le lieu ressource pour l’emploi transfrontalier s’entend comme une alternative complémentaire aux formes les plus classiques de l’accompagnement vers l’emploi. Dans ce lieu de proximité ouvert à tous, Français et Allemands, étudiants, demandeurs d’emploi, porteurs de projet, employeurs, se verront proposer cinq jours sur sept une offre diversifiée, conviviale et gratuite qui les incitera à considérer autrement l’emploi et la création d’activité à l’échelle transfrontalière.

Pour susciter des vocations et répondre au besoin de main d’œuvre qualifiée des entreprises du Rhin supérieur, la Robot Hub Académie du Rhin supérieur développera un programme d’actions visant à inciter les jeunes, étudiants et doctorants ou encore professionnels en quête de développement de nouvelles compétences à faire des études d’ingénierie et se former dans le domaine de la robotique. Pendant toute la durée du projet, les partenaires de la Robot Hub Académie mèneront une vaste campagne de sensibilisation qui passera par des visites en milieu scolaire, la participation à des salons, des visites d’entreprises, des écoles d’été ou encore des présentations à l’appui de démonstrateurs. Parmi les actions plus spécifiques du projet, on comptera également le développement d’une certification pour la conduite de robots, des hackathons, ainsi que des journées spécialement à la promotion des qualifications en automatisation et en robotique auprès du public féminin, plus éloigné de ce type de métiers.

Le projet Robot Hub Transfer a pour objectif de vont développer une offre innovante de conseil et d’accompagnement à destination des entreprises qui souhaitent se tourner vers l’automatisation de leurs processus au moyen de la robotique. Pour ce faire, une méthodologie de conseil adaptée aux exigences des entreprises sera conçue.  Outre une analyse détaillée, cette méthodologie couvrira aussi bien les aspects techniques qu’économiques, et permettra un accompagnement complet, depuis la première analyse de situation jusqu’à l’étude de faisabilité des solutions envisagées dans les laboratoires de robotique régionaux. D’ici 2026, les partenaires du projet estiment à une centaine le nombre d’entreprises qui aura pu bénéficier de l’offre développée par le Hub robotique du Rhin supérieur. Parmi elles, ils espèrent qu’environ 50 devraient être en mesure d’implémenter leur propre système robotique de manière judicieuse et rentable.

Pour faciliter l’accès à la justice dans le pays voisin, le Centre européen de la consommation à Kehl ouvrira, d’ici la fin du premier trimestre de 2023, un point justice franco-allemand. Ce nouveau service, totalement gratuit, permettra aux particuliers de trouver, dans leur langue maternelle, de l’information sur les procédures et possibilités de recours ainsi qu’un accompagnement concret par des professionnels bilingues issus de différentes branches du droit, qui y assureront des permanences. Des consultations juridiques seront organisées chaque mois. Les experts partenaires du point justice franco-allemand échangeront avec les justiciables français et allemands dans les locaux du Centre européen de la consommation à Kehl ou par visioconférence.

 

 


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Smart Meter Inclusif : l’intelligence artificielle pour une consommation énergétique maitrisée

Publié par SchwoobAline le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Smart Meter Inclusif : l’intelligence artificielle pour une consommation énergétique maitrisée

Le projet « Smart Meter Inclusif » a pris fin en décembre 2022. Lors de son évènement de clôture du 23 novembre 2022, les partenaires du projet des trois pays ont présenté les différents aboutissements de leurs travaux. Ces travaux visaient à concevoir un nouveau compteur d’électricité intelligent (ou « smart meter ») qui soit à la fois plus efficace, sûr et mieux accepté par les consommateurs.

Un prototype de compteur intelligent optimal

Prototype SMI vue intérieure ©Université de Haute-Alsace

Les partenaires du projet ont créé un prototype de « smart meter », accompagné d’une interface web qui met en graphe les données. Ces données sont alors exploitables, et permettent aux utilisateurs de gérer leurs propres consommations énergétiques.

En se basant sur différents travaux scientifiques, notamment sur « l’empowerment » des consommateurs et sur l’acceptabilité des outils individuels de feedback, l’équipe du projet a réalisé une grille d’analyse et procédé à une enquête auprès de 1100 propriétaires français. Les résultats de cette enquête, complété par des données juridiques dans les 3 pays, ont permis de mettre au point le prototype de « smart meter ».

Un livre blanc à destination des entreprises

Après un diagnostic sur l’utilisation et la compréhension des compteurs électriques connectés par les consommateurs, l’équipe du projet a dressé une liste de recommandations. Ces recommandations sont regroupées au sein d’un livre blanc destiné aux petites et moyennes entreprises de l’énergie. En s’appuyant sur ces recommandations, les entreprises pourront s’approprier une nouvelle façon de concevoir la consommation d’énergie et en tirer profit économiquement. Le livre blanc est disponible ici : (https://link.springer.com/book/10.1007/978-3-031-05737-3)

Vers une consommation énergétique plus raisonnée

Prototype SMI vue extérieure ©Université de Haute-Alsace

Le porteur de projet prévoit d’utiliser le SMI pour améliorer l’utilisation de l’énergie dans le Rhin supérieur et réduire les consommations sans perdre en confort. Le prototype développé dans SMI sera également utilisé dans le cadre du projet CO2Inno dans différentes actions. Il servira aux différents modèles et simulations prévues dans le projet, notamment dans une simulation de cyberattaque sur les données de consommation énergétique, ou de simulation d’attaque du réseau électrique du territoire pilote de Fessenheim. Ainsi, ce nouveau dispositif transfrontalier présente encore de nombreux potentiels exploités dans ce nouveau projet.

Pour en savoir plus, l’intégralité des présentations effectuées lors de l’évènement de clôture sont disponibles ici : https://www.smi.uha.fr/2023/01/10/recapitulatif-du-colloque-de-cloture/.

Consultez la fiche descriptive du projet

 


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Un peu de repos pour les fêtes !

Publié par Anne-Sophie Mayer le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Un peu de repos pour les fêtes !

A l’issue d’une année 2022 riche et fructueuse, nos bureaux fermeront leurs portes du 26 au 30 décembre 2022. Durant cette période, aucune permanence ne sera assurée. Pour toute demande, privilégiez l’envoi d’un e-mail à vos interlocutrices et interlocuteurs habituels. Celles-ci seront traitées à partir de lundi 2 janvier 2023.

Dans l’attente de vous retrouver en 2023, l’équipe Interreg Rhin Supérieur vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année !


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

RES_TMO : Vers un système d’énergie décarboné dans Rhin supérieur

Publié par SchwoobAline le mercredi 4 octobre 2023

Projets

RES_TMO : Vers un système d’énergie décarboné dans Rhin supérieur

D’importants acteurs de la recherche dans le Rhin supérieur ont analysé les potentiels de recours aux énergies renouvelables encore inexploitées sur le territoire. Durant plus de trois ans, c’était l’objet du projet RES-TMO. Achevé en juillet 2022, le projet trace un chemin vers un système d’énergie décarboné dans l’espace transfrontalier, sur lequel on a déjà commencé à bâtir.

Une feuille de route pour une transition énergétique concrète

Suite aux travaux menés durant le projet qui ont abouti à des rapports d’études tous disponibles sur le site-web dédié, les partenaires ont pu rédiger une feuille de route détaillée.

Découvrez la carte interactive qui recense près de 1000 installations de production d’énergie renouvelable dans le Rhin supérieur.

La feuille de route aborde l’ensemble des paramètres à prendre en compte dans la transition énergétique vers les énergies renouvelables. Elle retrace les analyses faites sur le potentiel de production et de stockage des énergies renouvelables, ainsi que des modélisations et des scénarii qui tiennent compte de l’ensemble du contexte socio-économique du Rhin supérieur. Enfin, le volet sur la sécurisation des données dans un réseau énergétique intelligent a également fait l’objet d’analyse.

La synthèse de la feuille de route, accessible au grand public dans l’édition spéciale de la revue « Energie Vis à Vis », éditée par TRION-CLimate e.V. est disponible sur le site internet du projet.

Des recherches applicables dans le nouveau projet CO2Inno

Les connaissances et les progrès accomplis, détaillés dans la feuille de route, servent de base pour la poursuite de la recherche dans CO2InnO, adopté par le Comité de suivi Interreg Rhin Supérieur le 29 septembre 2022. Ce projet, a officiellement débuté en octobre dernier et va mettre en application les différents scénarii établis au niveau local, autour du site de Fessenheim. Il s’agit de faire de cet espace un territoire pilote en matière d’énergies renouvelables au niveau transfrontalier.

Regardez la vidéo du projet RES_TMO


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Rheinpromenade : Première pelletée sur la rive allemande

Publié par SchwoobAline le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Rheinpromenade : Première pelletée sur la rive allemande

Un an après le lancement des travaux côté français, à Seltz, où les gradins le long du Rhin ont vu le jour, le projet « Promenade du Rhin »a désormais également débuté côté allemand, sur la commune de Plittersdorf. Les élus allemands et français ont symboliquement donné un premier coup de pelle pour un aménagement des berges du Rhin qui pourra concilier activité touristique et protection de l’environnement.

 

Un projet d’aménagement ambitieux qui allie tourisme et écologie

Pour un coût total de plus de 3 millions d’euros, les communes de Seltz, Rastatt et Plittersdorf ont pensé ensemble l’aménagement des rives partagées des deux côtés du Rhin. C’est autour du point d’accostage du Bac de Seltz, le bac Saletio, que les travaux d’aménagement côté allemand ont commencé le 24 octobre dernier.

Les berges côté français, déjà aménagées de gradins, vues depuis Plittersdorf. Photo : Interreg Rhin Supérieur

Afin de préserver les zones alluviales du Rhin et de redonner un habitat aux amphibiens, il est prévu notamment d’approfondir les ravines. Les places de parking actuelles laisseront la place à des prairies et des aires de pique-nique. Un sentier pédagogique franco-allemand sera également développé, pour sensibiliser les visiteurs au patrimoine naturel commun. Ce sentier permettra également de canaliser les flux et de réduire la pollution.

 

 

Eté 2023 : le rendez-vous est pris !

Une fois les travaux achevés au cours de l’été 2023, le grand parking aura été déplacé en retrait de la berge, remplacé par une grande pelouse. Un pavillon pour la restauration et des sanitaires, capable d’être surélevé selon le niveau du Rhin, accueillera quant à lui les visiteurs. Enfin, la promenade sera fermée à la circulation automobile, et la connexion avec les transports en commun améliorée.

L’objectif de l’été 2023 est d’inaugurer l’ensemble de la promenade du Rhin transfrontalière, et du sentier partagé.

Aux abords du chantier, un panneau présente le projet global à l’attention de la population. Photo : Interreg Rhin Supérieur

 

Un coup de pioche partagé

La Présidente du Regierungspräsidium Karlsruhe, également cofinanceur du projet, représentait le programme lors de la cérémonie du 24 octobre 2022. Photo : Stadt Rastatt, Heike Vetter

C’est dans une ambiance conviviale et devant de nombreux médias, que le Maire de Rastatt, Raphaël Knoth et le Maire de Seltz, Jean-Luc Ball, ont réuni le Landtagsabgeordneter Jonas Weber, le Stadtrat Roland Walter et l’Ortsvorsteher Mathias Köppel, ainsi que Sylvia M. Felder, présidente du Regierungspräsidium Karlsruhe, présente au nom du programme Interreg Rhin Supérieur.

Tout à tour, chacun a salué le projet, avant que soit donné ce premier coup de pelle marquant le début des travaux.

 


Retour au blog Partager : Facebook Twitter

Secrétariat permanent du Conseil rhénan : Rencontre et bilan du projet

Publié par SchwoobAline le mercredi 4 octobre 2023

Projets

Secrétariat permanent du Conseil rhénan : Rencontre et bilan du projet

 

Le Conseil rhénan franco-germano-suisse rassemble depuis 1998 les élus de la Région métropolitaine trinationale du Rhin supérieur. Cette instance de coopération transfrontalière réunit quatre délégations d’élus locaux représentant l’Alsace, le Bade-Wurtemberg, dla Rhénanie-Palatinat et la Suisse du Nord-Ouest. Sa présidence alterne chaque année entre les quatre délégations et, ainsi, la gestion de son quotidien était assurée tour à tour par les administrations des délégations présidentes. C’est en 2017, après plusieurs années de discussions, que les membres du Conseil Rhénan ont exprimé le souhait de créer un Secrétariat permanent, afin de renforcer la coordination de ses activités.

Le projet « Mise en place d’un secrétariat permanent du Conseil rhénan » a vu le jour en octobre 2019 avec le soutien d’Interreg Rhin Supérieur. sous le portage du Landtag de Bade-Wurtemberg. Au terme des trois années de mise en oeuvre du projet, Josha Frey, député du Landtag de Bade-Wurtemberg, et Christian Kleinert, coordinateur du secrétariat permanent du Conseil rhénan basé à Kehl auprès de l’Euro-Institut, en dressent avec nous le bilan.

 

Monsieur Frey, comment l’idée de doter le Conseil rhénan d’un secrétariat permanent est-elle née ?
Josha Frey, Vice-Président du Conseil rhénan et député du Landtag de Bade-Wurtemberg [Photo : Dennis Williamson]
Christian Kleinert, coordinateur du secrétariat permanent du Conseil rhénan

Josha Frey : Le Conseil rhénan s’est prononcé dès 2013 en faveur de la création d’un secrétariat. En 2017 dans une seconde résolution, il a renouvelé ce souhait. Dès le départ, l’objectif était avant tout d’assurer la continuité de la gestion de l’instance lors des changements de présidence. Ceci pour obtenir plus de visibilité pour le parlement trinational de la région du Rhin supérieur et d’intensifier les échanges avec les autres institutions de la coopération transfrontalière. Dans ce contexte, il nous est apparu très tôt qu’un financement par le programme Interreg pourrait constituer un soutien précieux.

Quels ont été les principaux défis à relever dans la conception et la mise en œuvre de ce projet ? Quelle est la valeur ajoutée d’un secrétariat permanent ?

Josha Frey : Il a d’abord fallu explorer les possibilités de financement du secrétariat dans le cadre d’un processus commun avec tous les parlements concernés. Afin de garantir le lien géographique avec les institutions de la coopération transfrontalière dans la région du Rhin supérieur, il s’est avéré judicieux d’installer le secrétariat dans le centre de compétences pour les questions européennes à Kehl, où se trouve entre autres le secrétariat de la Conférence du Rhin supérieur. L’installation du secrétariat au sein de l’Euro-Institut a permis de créer des synergies et d’éviter un surcroît de travail dû à la construction d’une structure séparée.

Christian Kleinert : Le secrétariat permanent est devenu incontournable pour les membres, les administrations impliquées et les partenaires du Conseil rhénan; il est clairement identifié comme interlocuteur principal. Le renforcement de la coordination se traduit par exemple par des commissions mieux mises en réseau, par exemple à l’aide du système numérique pour les documents de séance introduit fin 2019. En ce qui concerne la visibilité, on constate que les contacts avec la presse et les mentions dans les médias, en particulier, ont nettement augmenté depuis la mise en place du secrétariat. Le Conseil rhénan est donc aussi plus visible auprès de la population.

Christian, parlez-nous de vos fonctions. Quelles tâches accomplissez-vous au quotidien ?

Christian Kleinert : Mon quotidien au secrétariat est bien sûr entièrement bilingue, et rythmé par les différents processus et modes de fonctionnement des institutions de la région du Rhin supérieur. Outre les tâches classiques de l’administration parlementaire (coordination des rendez-vous, préparation et suivi des réunions et des résolutions, relations publiques et médias) il s’agit toujours, au fond, de faciliter les échanges entre les acteurs, d’arriver à des compromis et de contribuer à une coopération toujours plus intégrée dans la région du Rhin supérieur.

Réunion plénière du Conseil rhénan à Strasbourg en décembre 2019 [Photo : Christian Kleinert, Conseil rhénan | Oberrheinrat]
Maintenant que le projet est terminé, quelles sont les perspectives d’avenir pour la fonction de secrétaire permanent ?

Josha Frey : Nous avons travaillé dès l’automne 2020 avec les partenaires financiers du projet – la Région Grand Est, la Collectivité européenne d’Alsace, les parlements du Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat ainsi que les parlements des cantons d’Argovie, de Bâle-Campagne, de Bâle-Ville, du Jura et de Soleure – pour assurer le financement après la fin du projet Interreg en octobre 2022. Suite à l’expérience tout à fait positive des trois dernières années, la décision fût sans appel de tous les côtés. Les financements sont sécurisés pour l‘instant jusqu’à fin 2025.

Christian Kleinert : Je me réjouis de la poursuite de la collaboration avec les élus et les collègues de l’administration. Au cours des trois prochaines années, il s’agira de capitaliser sur les progrès réalisés et d’intensifier encore les échanges du Conseil Rhénan avec les acteurs du Rhin supérieur mais aussi de l’extérieur. Nous essaierons également d’aller encore plus loin dans la numérisation de nos méthodes de travail; les enseignements tirés de la pandémie seront le socle de ce travail.

Que vous a apporté le soutien de l’Union européenne à travers le programme Interreg ?

Christian Kleinert : Outre le soutien financier, le programme Interreg offre un cadre précieux pour élaborer et rendre opérationnelle une idée de projet. Le processus de candidature réunit tous les participants autour d’une table et permet de se mettre d’accord sur des objectifs communs. C’est aussi pour cette raison que le projet a pu être mené avec autant de succès.

Josha Frey : Le soutien financier du programme Interreg, avec un taux de cofinancement de 60 % pour les partenaires français et allemands du projet, a été en quelque sorte « l’étincelle » pour le secrétariat permanent. Sans ce financement de départ, qui a permis de démontrer concrètement la valeur ajoutée du secrétariat permanent, nous aurions certainement eu beaucoup plus de mal à concrétiser le projet. Un grand nombre d’institutions transfrontalières établies dans la région du Rhin supérieur ont vu le jour grâce au programme Interreg. Ainsi, nous étions confiants dès le départ dans le fait que cet important projet pourrait lui aussi être pérennisé avec succès après la fin du projet.

 


Retour au blog Partager : Facebook Twitter